samedi 18 avril 2020

"Nous voulons des augmentations de salaire et des embauches"

 
Diviser pour régner.
Primes pour les soignants 1500 euros pour certains 500 euros pour d'autres ou rien.
"Nous voulons des augmentations de salaire et des embauches"


jeudi 9 avril 2020

Une aide-soignante âgée de 48 ans, qui travaillait à l’Ehpad Korian est décédée

Dans mon service toujours pas de protections juste un masque chirurgicale. Alors qu'il y a eu un décès et 5 suspicions de covid-19 on est pas testé ni les patients.
Une aide-soignante âgée de 48 ans, qui travaillait à l’Ehpad Korian La Filature, à Mulhouse, est décédée dans la nuit de lundi à mardi après avoir contracté le Covid-19.
ses collègues s’indignent du manque de moyens de protection dans leur établissement. « Elle n’avait pas de surblouse et n’avait qu’un masque chirurgical pour se protéger »,


vendredi 3 avril 2020

Mensonge d'État

Mensonge d'État
Pénurie cachée, consignes sanitaires fantaisistes, propositions d’importations négligées, stocks toujours insuffisants, entreprises privilégiées : basée sur de nombreux témoignages et documents confidentiels, une enquête de Mediapart révèle la gestion chaotique au sommet de l’État, entre janvier et aujourd’hui, sur la question cruciale des masques. Et les mensonges qui l’ont accompagnée. Les soignants, eux, sont contaminés par centaines.
Mediapart publie aujourd’hui les résultats d’une enquête de plusieurs semaines qui retrace les nombreux dysfonctionnements au sommet de l’État, depuis le mois de janvier jusqu’à ce jour. Un mensonge d’État qui a conduit la France à l’impensable : la pénurie de masques de protection pour ses soignants face au Covid-19 et pour sa population en général.
Basée sur de nombreux témoignages et documents confidentiels, auxquels nous avons pu avoir accès, notre enquête démontre que :
Fin janvier et début février, le ministère de la santé, conscient de la faiblesse des stocks d’État, n’a décidé de commander qu’une très faible quantité de masques, malgré des alertes internes. Le matériel a de surcroît mis plusieurs semaines à arriver.
Après ce premier fiasco, l’État a créé, début mars, une cellule interministérielle dédiée à l’achat de masques. Mais là encore, le bilan s’est avéré catastrophique : lors des trois premières semaines de mars, la cellule n’a pu obtenir que 40 millions de masques, soit l’équivalent d’une semaine de consommation au rythme contraint actuel. La cellule a notamment raté plusieurs possibilités de livraisons rapides.
Le gouvernement a caché cette pénurie pendant près de deux mois et, en fonction des stocks, a adapté ses consignes sanitaires sur le port du masque. Fin février, le directeur général de la santé préconisait un masque pour toute personne en contact avec un porteur du Covid. Un mois plus tard, la porte-parole de l’exécutif déclarait que c’était inutile…
Des entreprises dans des secteurs « non essentiels » de l’économie ont continué à consommer des masques, pour des raisons économiques. Exemple : l’avionneur Airbus, qui semble avoir bénéficié d’un traitement de faveur. Dans le même temps, des personnels soignants continuent à travailler sans ces masques protecteurs, faute de stocks suffisants.
Le gouvernement tente désormais de renflouer les stocks, avec une stratégie à 180° : il faut préparer la sortie de confinement, « où on sait qu’il faudra massivement équiper » la population, ainsi que l’a admis la secrétaire d’État à l’économie, Agnès Pannier-Runacher, dans une réunion dont Mediapart a obtenu l’enregistrement